samedi 9 novembre 2013

Halloween !

L'Irlande est l'un des pays qui fêtent le plus Halloween au monde, et pour cause, Jack O'lantern, la fameuse citrouille au sourire diabolique est issue du folklore locale. Et donc, quand les irlandais fêtent Halloween, ça se voit.


Après avoir fait l'effort "costumier" en s'aspergeant de colorant alimentaire rouge, direction Londonderry, à 20mn de bus de Letterkenny, une ville assez importante de 100 000 habitants quasiment juchée sur la frontière République d'Irlande/Irlande du Nord. Pourquoi aller là-bas ? Car la ville organise d'immenses manifestations à l'occasion de cette fête : défilés de chars costumés, feux d'artifices, concerts, marché d'Halloween. Tout le centre ville se retrouve envahi de gens costumés en tout genre à l'instar du carnaval étudiant de Caen. Et on sent qu'ils ont l'habitude en voyant le nombre impressionnant de policiers réquisitionnés pour l'événement et le dressage de zones "alcohol free" autour par exemple des scènes de concerts.








Ce qui a été assez frappant a été le nombre impressionnant d'adolescents dans les 12-15 ans arpentant les rues, on pouvait même dire qu'il n'y avait que ça. On a même croisé des gamins de 13 ans (on leur a demandé leur âge) en train de boire de la bière et de fumer leur cigarette entre le pouce et l'index, comme si ça faisait une éternité qu'ils le faisaient. La plupart des filles qui étaient avec eux et qui n'étaient pas plus âgées étaient en mini-short ultra courts. C'était assez dérangeant, ça l'est déjà pour des gens de mon âge mais pour des filles de 13 ans ... Je ne sais pas vraiment quoi en penser, faute à qui ? Société ? Parents qui les laissent sortir ? .... Culture et traditions d'Halloween ? Mouais ...

Quoiqu'il en soit, après avoir pris le dernier bus pour Letterkenny (il y avait des navettes spéciales pour l'événement) on a continué la fête là-bas jusqu'aux environs de 4h du matin. Quand les rues ont commencé à se vider. Soirée qui aura donc duré 10 heures. Ils savent faire la fête ici !

mardi 5 novembre 2013

Belfast, suite

Raïta (la finlandaise du groupe de Belfat) m'ayant passé ses photos, je me permets d'en mettre quelques unes. Ayant bien sûr reçu des remarques de mon ancien blog comme quoi on ne me voyait pas beaucoup (étant derrière l'appareil, s'entend), je me permets de mettre quelques photos où je suis présent.







Et quelques autres photos sur l'expo Titanic :



Et ses derniers messages :


Titanic au Carpathia : Venez le plus rapidement que vous le pouvez, la salle des machines est inondé jusqu'au niveau des chaudières.

Virginian au Cape Race (deux autres bateaux en route pour aller aider le Titanic) : Nous n'avons pas de nouvelles du Titanic depuis une demi-heure. Il n'a peut-être plus d'énergie.

Titanic au Carpathia : CQ..... (et le message s'est coupé là).

CQD = Come Quickly Danger, un équivalent du fameux SOS.

vendredi 1 novembre 2013

Belfast

Après qu'un des français en Erasmus avec qui je parlais de temps à autres ait emménagé dans le même bâtiment que moi et qu'il soit devenu mon voisin d'en face à un étage près, il m'a proposé un soir "Ça te dirait de visiter Belfast demain ?". Un petit groupe d'étudiants en Erasmus avait prévu d'y aller et je me suis donc retrouvé embarqué dans l'excursion.

Rendez-vous donc à 6h40 (il fait encore nuit) à la station de bus de Letterkenny, je suis en compagnie de Charly (le fameux voisin), on y retrouve une autre française que je n'avais jamais vu, une finlandaise et une tchèque avec qui j'avais déjà eu l'occasion d'échanger un peu. On affiche tous une tête de déterré, ayant perdu l'habitude de se lever à 5h30 du matin en pleine vacances et ce fut en silence qu'on prit le bus en direction plein est.

Durant le trajet j'hésite entre regarder le lever de soleil sur le paysage typiquement irlandais qui s'offrait à moi ou sombrer dans le sommeil qui me manquait cruellement.



3 heures plus tard nous étions arrivés et aussitôt plusieurs personnes ont proposé l'idée d'un café, il était temps de réussir à se réveiller et partir visiter. Au préalable nous avions retiré de l'argent anglais puisque nous étions actuellement en Irlande du Nord, soit au Royaume-Uni.

Belfast s'est avéré être une ville sympathique, bien anglaise en soit que ça soit du côté des uniformes de policiers, de l'omniprésence des fameuses CCTV, le système de surveillance par caméras dans les rues, des taxis noirs typiquement londoniens, de l'architecture des bâtiments tout en sachant pertinemment que nous étions bien en Irlande comme pouvaient nous le rappeler la présence des immenses collines vertes au loin et le ciel bas et gris qui nous menaçait.









Immense centre commercial installé sur le croisement de 3 grandes rues dont le centre était occupé par un immense dôme surplombant la ville et dont le sommet était accessible.










Sous la proposition de la tchèque qui était avec nous, nous sommes allés visiter le mémorial de guerre de Belfast, c'est un tout petit local installé au rez-de-chaussée d'un immeuble où, pour y rentrer, il faut appeler via l'interphone pour que quelqu'un vienne nous ouvrir la porte. Il est tenu par quelques vétérans de la seconde guerre mondiale qui nous ont pris joyeusement en charge dès notre arrivée (nous étions les seuls présents dans le musée). Ils nous ont tout de suite posé plein de questions curieux de savoir d'où nous venions et surtout, comment et pourquoi nous étions venus ici. Ils nous ont montré un petit film de présentation en nous forçant presque à nous asseoir après nous avoir été cherché des sièges. Puis l'un d'entre eux nous a fait la présentation des différents éléments présents dans le musée agrémentés d'une multitude d'expérience personnelle. Il était marin sur un grand destroyer anglais et luttait contre la flotte japonaise. Il a parlé à un moment de son cousin qui avait été décapité par les japonais et que par la suite, malheureusement, il avait pris du plaisir à en tuer le plus possible. On s'est regardé entre nous, incapable de savoir quoi ressentir ...

Il nous a d'abord parlé du Blitz allemand qui a eu lieu sur Belfast en 1941, qui, je ne le savais pas, avait quasiment ravagé toute la ville. J'ignorais que les dégâts et le nombre de morts avaient été aussi importants et que c'était un événement très marquant pour les Irlandais du Nord.



Puis, il nous a, à la fin, imploré de signer son carnet de visiteurs qui était la seule preuve qu'ils avaient pour témoigner du nombre de visiteurs qui venaient et qui était la seule façon d'obtenir des subventions pour entretenir le mémorial. J'ai eu l'occasion de voir, qu'au moins la moitié des visiteurs étaient étrangers et que les pages de ce carnet ressemblaient tous à ça : (les deux derniers noms étaient un jeune couple qui étaient arrivés durant notre visite).


On s'est ensuite trouvé un petit restaurant proposant de la restauration rapide comme des sandwichs, paninis ou burgers. Ce qui nous avait attiré l’œil c'est qu'il ne faisait pas réellement d'efforts visuels pour attirer le client et la décoration à l'intérieur était vraiment rudimentaire. Il s'est avéré, nos suppositions étant justes, que c'était un petit restaurant faits pour les habitués, les commerçants du coin ou comme sur la photo, les ouvriers du chantier d'à côté.


J'ai appris durant la visite de la ville qu'elle avait un symbole particulier, un emblème autour duquel elle montait toute son identité et qui n'était rien de moins que le Titanic. Belfast a été, au 19ème siècle, une ville en pleine prospérité dans l'industriel et surtout, dans la construction navale avec les fameux chantiers Harland and Wolff. Et au début du 20ème siècle ils ont prouvé qu'ils étaient parmi les meilleurs en se lançant dans la construction du plus grand paquebot au monde : le Titanic.

Nous sommes donc allés sur l'ancien site du chantier naval visiter le musée consacré à la construction du Titanic.

On s'est pris une grosse averse, pour changer






Les chantiers étaient vraiment colossaux pour l'époque et je me suis vraiment rendu compte de la quantité de travail que cela demandait, se dire par exemple que chaque rivet que contient le bateau a été enfoncé au marteau.



Fait amusant, en anglais, le Titanic est féminin (SHE headed ...)



La majeure partie du musée est consacrée à sa construction et une partie plus mineure, à son naufrage. La phrase suivante introduit cette seconde partie.


Traduction approximative : "Tandis que l'élégant navire progressait dans toute sa grandeur et sa grâce. À une distance indistincte progressait également l'Iceberg."

L'un des passages peut-être les plus poignants de toute la visite fut la lecture de tous les messages échangés entre le Titanic et les navires aux alentours. Poignants car on sent leur réalisme, ce n'est pas de la fiction.


L'avant dernier message du Titanic était pour dire que l'eau avait infiltré la salle de machines et que le bateau coulait sérieusement, le dernier était un dernier appel au secours ... incomplet.


Nous sommes ensuite sortis à l'endroit même où le Titanic a été construit. Les lignes bleues présentes sur les photos ci-dessous représentent exactement où se trouvait le paquebot.